Témoignages 2
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patrimoine
" L’école de la Croix Rouge "
Le nom de l’école n’a
rien à voir avec une école d’infirmières
mais provient de l’appellation du quartier où elle se
situe…
C’est en 1922, sous la municipalité Ardisson, qu’une
propriété d’environ 1 hectare est achetée
pour l’édification d’une école au quartier de
la Croix Rouge.
Le 19 février 1925, est faite l’adjudication des travaux
pour la construction de deux écoles spéciales à
une classe chacune.
L’adjudication de l’agrandissement et de la transformation de cette école sera décidée en 1931.
Alors qu’à sa création l’école ne
comportait que deux classes, à sa fermeture, en 1991, elle en
comportait dix pour environ 280 élèves.
A la rentrée de septembre 1991, elle fut remplacée par
l’école de la Tournière ; les anciens
bâtiments de l’école de la Croix Rouge sont devenus
« le Village Croix Rouge ».
La dernière directrice en fut Mme Pacchioni. Elle avait
succédé à Mlle Gandolfo, Mme Couzinié, Mme
Grelot et, évidemment, Mlle Barbiéri.
En 1960, l’école avait été
divisée en une école de filles (ayant Mlle Barbiéri comme directrice) et une
école de garçons (dont le directeur fut M. Tamine). Cette division ne fut pas
sans créer quelques problèmes…Messieurs Bréguier et Benoît succéderont à M.
Tamine.M. et Mme Tamine ne prirent
possession des lieux qu’en 1960, sollicités pour ce poste par M. l’Inspecteur
d’Académie. Je n’ai vraiment accepté que sous cette pression. Mon mari était
disons « plus obéissant ».
Quelle triste école ! La
cour n’était même pas close. Du côté du chemin des Terriers, elle se terminait
chez les boulangers ! Oui, tout était à faire, incroyable mais vrai !
Seulement (et heureusement), elle n’avait comme voisins que des horticulteurs
terriblement sympathiques !
Le mois d’août se passa en
démarches. M. Delmas, le maire d’alors, et son personnel ne refusèrent aucune
de nos demandes et nous aidèrent beaucoup.
A la rentrée qui eut lieu un
vendredi, tout était propre et bien en ordre. Bien peu d’enfants s’y
présentèrent. Ils avaient fui l’établissement. Mais les enseignants
s’attelèrent au travail et, dès la
Toussaint, les élèves du secteur revinrent.
Au fil des années, l’effectif
grossit. Il fallut ouvrir des classes et les « baraques »
préfabriquées fleurirent. Le réfectoire devint trop petit ; on dut établir
deux services. Mme la
Directrice qui était la seule responsable de la cuisine, y
fut très hostile. M. l’Inspecteur de l’Enseignement Primaire intervint et tout
fonctionna enfin. Ces fameuses baraques résistèrent jusqu’en 1991.
Où est passée la cloche ?
« La Croix Rouge » était dotée
d’une cloche que Mme la
Directrice actionnait pour régler la vie de l’école. Cette
brave cloche était perceptible d’assez loin dans le quartier et réglait donc
souvent, par la même occasion, la vie des voisins…
Entre le moment où les cours
cessèrent d’être dispensés et celui où l’école (enfin « les
baraques »…) fut démolie, de très longs mois s’écoulèrent…Tout y
disparut : radiateurs, robinets, ampoules électriques, lavabos et même…la
cloche !
Où est-elle ? Nous n’en savons
rien. C’est dommage car, même à l’heure des sonneries électriques, elle aurait
pu suivre comme souvenir à la nouvelle école de la Tournière.