Le Certificat d’Etudes Primaires 

(ou C.E.P.)

 

          Le Certificat d'études primaires couronnait, comme son nom 1'indi­que, la fin des études prima1res pour les élèves n'entrant pas dans le Secondaire (c’est-à-dire la majorité). Il a été institué par Jules Ferry en même temps que la loi d'obligation scolaire le 28 mars 1882. Il est tombé en désuétude du fait de la prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans et de l'entrée de tous les enfants en 6ème de Collège. Il a été supprimé par décret le 28 août 1989 qui entra en application dès le 1er janvier 1991.

Ce dip1ôme, obtenu seulement par les 8 meilleurs élèves, avait une valeur réel1e et permettait d'accéder à des emplois stables et correcte­ment rémunérés.

Jusqu'en 1947, on passait le Certificat d'Etudes avant l’âge de onze ans, comme l'avait voulu Jules Ferry. Ensuite, la limite d’âge a été reculée à quatorze ans. L'examen comportait diverses épreuves: Rédaction, Dictée et Questions, Calcul écrit et mental, Sciences, Histoire, Géographie, Lecture, Dessin, Chant ou Récitation. Une note d'Ecriture était également prise en compte. Il ne suffisait pas d'avoir le nombre de points requis; un zéro en orthographe ou un zéro en calcul étaient éliminatoires.

Le diplôme décerné aux impétrants avait plutôt un aspect austère et officiel. Après la Deuxième Guerre Mondiale, les élèves reçus eurent la possibilité de choisir entre le diplôme officiel ( gratuit ) et le diplôme illustré, coloré et plus décoratif ( payant ). Leur valeur, en tant que di­plômes, était évidemment identique.

Quelques chiffres:

En 1968, on dénombrait près de 600 000 candidats au Certificat d'Etudes, 453 000 en 1971, puis 85200 en1981 et 50000 en 1989 (dont 4000 adultes).

       Examen difficile et sélectif au début de son existence (tout le monde ne l'avait pas!) le Certificat d'Etudes, quelque peu déconsidéré au fil des années, a été attribué les derniers temps à des élèves qui certai­nement auraient été bien incapables de l'avoir dans sa version originale, d'autant plus qu'un repêchage indulgent venait au secours des élèves dits "tangents ".
Aussi 1es titu1aires du « vrai certif » peuvent-i1s en être fiers et 1e ressortir pour 1e montrer avec une satisfaction non dissimu1ée et justifiée.